Le guide des anime de l'hiver 2024

A Sign of Affection

Yuki, une étudiante sourde, se retrouve un jour en difficulté lorsqu'un élève de son école, Itsuomi, lui vient en aide. Pourtant, Itsuomi n'est pas du tout déconcerté par le fait qu'elle n'entende pas et interagit naturellement avec elle. Alors qu'il l'entraîne progressivement vers un nouveau monde, Yuki commence à éprouver des sentiments pour Itsuomi…

A Sign of Affection est diffusé sur Crunchyroll.

EmmaNouba
Note :

Yuki Itose est une jeune étudiante, sa vie est comme celle de toutes les autres filles. Elle va à l'université, à des amis, est active sur les réseaux sociaux, etc. La seule différence notable est que depuis sa naissance, elle est sourde et qu'elle ne vocalise pas. Quand débute ce premier épisode, la neige (yuki en japonais) tombe sur la ville. La jeune femme est dans le train et un étranger lui demande un renseignement. Le spectateur passe de l'univers sonore qu'entendent tous les voyageurs à celui silencieux de la demoiselle. C'est ainsi que l'on comprend son handicap, avant que l'on ne voie ses appareils auditifs (qui semblent uniquement présents pour donner des indices visuels, Yuki n'ayant accès à aucun son).
Alors qu'elle fixe le voyageur avec un air embêté, un jeune homme vient à son aide… Il se nomme Itsuomi Miyazaki. Comme le monde de Yuki est petit, il se trouve qu'il est dans la même fac. C'est un personnage particulier, un globe-trotter qui parle plusieurs langues, mais pas celle des signes. Ces deux-là vont se revoir et même s'ils sont très différents, ils vont très vite partager leurs univers.

Adaptation du shôjo manga éponyme de Suu Morishita (un duo de mangaka japonaises, la scénariste Makiro et Nachiyan, au dessin), A Sign of Affection est réalisé par Yûta Murano (Kakushigoto, How NOT to Summon a Demon Lord) sur un script signé Yoko Yonaiyama (The Ancient Magus' Bride, Skip and Loafer), qui assure aussi la supervision de la série. Kasumi Sakai propose un chara-design délicat, tout en finesse ainsi qu'une direction de l'animation très maîtrisée, poste partagé avec Emiko Endo (Kakushigoto, Brave Beats), Kanako Tsuji (Ascendance of a Bookworm), Kazue Tamari (Kemono Jihen) et Yuki Nishioka (Seven Days War).
La direction artistique de Kohei Honda (Given, Stars Align) sublime vraiment le passage du manga à l'anime, tout comme les couleurs de Naomi Nakano (Chainsaw Man, Solo Leveling, Sakura Quest). Saluons le soin donné par le studio Ajia-do à cette adaptation, la 3D réalisé par Asahi Production est discrète et efficace.

Le premier épisode de A Sign of Affection est une jolie découverte. Paradoxalement, nous suivons l'histoire via la voix off de Sumire Morohoshi (Emma dans The Promised Neverland), qui incarne l'héroïne sourde. L'une des qualités est justement le fait que le handicap de Yuki n'est pas évoqué lourdement, c'est montré avec subtilité, avec respect, car la jeune fille vit comme les autres étudiantes de son âge. Pour le spectateur, c'est très intelligemment articulé entre des moments où il est dans la tête de la jeune femme et les sons extérieurs, ceux de la vie de tous les jours ou de ses amis. Nous ressentons ce que Yuki vit en permanence en termes sonores. Sa rencontre avec Itsuomi la chamboule et grâce à son amie Rin, qui en pince pour le cousin du jeune homme, les deux filles décident de se lancer une mission : récupérer les coordonnées des gars qui font battre leur cœur !

A Sign of Affection ravira tous les amateurs de shôjo, tout est beau dans ce début, l'animation, les couleurs, c'est une vraie réussite. A suivre sans hésitation.